popup Uqba ibn Nafi‘ al-Fihri

Uqba ibn Nafi‘ al-Fihri

La tradition range ‘Uqba ibn Nafi‘ al-Fihri parmi les hommes illustres qui foulèrent la terre du Maghreb. On peut le considérer, néanmoins, comme une personnalité représentative des combattants arabes orientaux sur lesquels reposa la conquête du pays berbère.

Notre homme ouvrit les yeux sur le monde onze années après l’Hégire, dans une famille aristocratique des Banu Fihr, un des grands rameaux de la prestigieuse tribu de Quraysh. Son père, qui entra dans la vallée du Nil dans les bagages de Amr ibn al-As, figurait parmi les principaux commandants de la milice arabe de Fustat. Le prestige de ses aïeux, ainsi que sa parenté avec le puissant gouverneur d’Égypte, propulsèrent assez tôt le jeune ‘Uqba sur le devant de la scène. On le chargea de mener quelques expéditions dans le désert libyque où il démontra son immense talent de guerrier et se tailla une réputation d’homme dur, voire impitoyable, envers ses ennemis. Ses détracteurs lui reprochaient d’humilier les Berbères, allant jusqu’à les obliger à vendre leurs enfants, pour payer toutes sortes de tributs.

En 671, il est nommé gouverneur du Maghreb et édifia la ville-camp de Kairouan. Cette fondation annonçait l’établissement définitif des guerriers en Berbérie et le début de la colonisation arabe. La nouvelle cité était admirablement située au milieu d’une plaine fertile, riche en ressources hydrauliques et éloignée de la mer où la flotte byzantine était encore active. Elle contrôlait à l’Ouest les foyers d’agitation berbère et au Nord Carthage, dernier bastion des Byzantins et future cible des expéditions musulmanes.

La politique inique de ‘Uqba envers les autochtones entraîna sa destitution en 674, mais il fut rétabli dans ses droits huit ans plus tard (682). Il entama alors sa célèbre geste qui le mena jusqu’aux rives de l’Atlantique. Sur le chemin du retour, le chef berbère Kusayla l’attendait de pied ferme, lui tendit une embuscade aux environs de Biskra et le tua

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