Hannibal (247 - 183 av. J.-C.)
Hannibal, fils du général Amilcar Barca, ouvrit les yeux sur le monde en 247 av. J.-C., loin des regards de son père qui guerroyait contre les troupes romaines en Sicile. Dès l’âge de neuf ans, ce dernier le promena sur les champs de bataille de l’Ibérie (Espagne) où il se mêla aux combattants, s’exerça très tôt au tir, à l’art équestre et au dur combat des fauves. A côté de cette formation militaire, il bénéficia d’une éducation mixte, phénicienne et hellénique. Le jeune Barcide semble avoir été particulièrement fasciné par Alexandre, dont il étudia avec intérêt les multiples campagnes en Grèce et en Inde.
Désigné stratégos en 221av. J.-C., il s’attacha tout d’abord à pacifier l’Espagne. De là, il gagna (en 218 av. J.-C.) l’Italie, par les Alpes, battit les Romains à Trébie (fin 218 av. J.-C.), à Trasimène (milieu de 217 av. J.-C.) et à Cannes (août 216 av. J.-C.). Des succès éclatants qui révélèrent un homme de guerre et un stratège hors pair.
Rappelé à Carthage (203 av. J.-C.), il fut vaincu à Zama (202 av. J.-C.) par Scipion l’Africain, grâce au concours qu’apporta aux Romains la cavalerie numide conduite par Massinissa.
Les intrigues de ses rivaux puniques et romains le poussèrent à l’exil en Orient (196 av. J.-C.) où il sollicita l’aide d’un autre ennemi de Rome, Antichos III de Syrie. Réfugié en Bithynie (Turquie) après la paix d’Apamée, il s’empoisonna en 183 av. J.-C. pour échapper à la vengeance de ses ennemis héréditaires.